mardi 25 juin 2013

Encore les "révolutions" du livre: annonce d'un congrès à Mexico

Congrès International 

Les âges du livre

13-17 octobre 2014
Institut de Recherches Bibliographiques
Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM) 

Appel à contribution


Voici déjà quelques années que la théorie des révolutions du livre a été proposée et développée, notamment en France. Le thème était inspiré par la multiplication de discours trop souvent "de circonstances", autour de la révolution des nouveaux médias, et par la volonté de réinscrire les phénomènes les plus contemporains dans un continuum historique. Il a notamment donné lieu à la publication d'un colloque international (Les Trois révolutions du livre, éd. sous la dir. de Frédéric Barbier, Genève, Droz, 2000, 443 p., index, ill.), et à l'organisation d'une exposition qui le mettait en perspective (Paris, 2002). Il a, par ailleurs, attiré à plusieurs reprises l'attention de ce blog (voir par exemple). Ajoutons que la dialectique entre expérience du présent et étude du passé, nécessairement toujours à l'œuvre dans le travail de l'historien, s'est révélé particulièrement intéressante pour une relecture de la révolution gutenbergienne (nous avons essayé de le montrer dans L'Europe de Gutenberg).
Un maître de l'université, à l'époque de la première révolution du livre
La théorie peut être précisée -il est par exemple évident qu'il y aura plus de "trois révolutions", selon les phénomènes pris en compte. Surtout, les travaux conduits depuis aujourd'hui plus de dix ans ont mis l'accent sur un certain nombre de phénomènes, notamment s'agissant du rôle de l'histoire des techniques: chaque "révolution du livre" relève, certes, de l'histoire des techniques, mais une partie décisive du processus de changement relève de la typologie de l'innovation (selon qu'il s'agit d'innovation de procédé, ou d'innovation de produit), et de l'économie des médias au sens le plus large. D'autres dimensions de la problématique sont restées largement sous-estimées: ainsi de la question des colonies, de l'identité et des transferts culturels, de la mondialisation, etc. C'est, en partie, ce volet de la recherche, que concerne le programme du congrès que nous publions maintenant, et qui doit se tenir à Mexico en octobre 2014.
Le Congrès International «Les âges du livre» a en effet pour but de réunir les spécialistes des différents aspects et domaines de l’étude de la culture manuscrite et de l’imprimé, le design et la communication visuelle, l’édition et son univers, l’histoire, la littérature et les nouvelles technologies afin de créer un espace d’échange et de discussion académique, scientifique, technologique et économique qui ouvrira l’horizon des savoirs liés aux formes de l’écrit dans la diachronie, et ceci dans le but d’explorer l’éventail de traditions et d’innovations qui ont eu lieu dans la configuration des textes tout au long des époques successives et dans les différentes régions du globe, depuis les débuts de l’écriture jusqu’à l’avènement du livre électronique.
Nous faisons donc appel à la soumission de communications qui aborderont des sujets tels que l’épigraphie, la calligraphie et la paléographie, le graphisme, les procédés d’impression, la critique textuelle (ecdotique), l’édition textuelle et graphique, la publication digitale et les technologies appliquées au domaine de l’édition, et ce d’un point de vue comparé ou de leur développement dans le temps. Ainsi, la discussion pourra apporter des informations de grand intérêt sur le problème de la transmission des textes, la disposition des contenus visuels et textuels, la mise en page, la typographie et les illustrations, la relation entre le texte et les images, l’ornementation, la division en paragraphes, les modalités de lecture, l’emploi des couleurs dans la transmission des textes, la navigabilité et le design d’écrans électroniques et d’interfaces, ainsi que l’ergonomie visuelle. Les grands thèmes seront, dans un ordre chronologique, le livre manuscrit, l’imprimé et le livre électronique.
Le congrès aura lieu à l’Institut de Recherches Bibliographiques de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM) du lundi 13 au vendredi 17 octobre 2014 et il est organisé par l’Institut de Recherches Bibliographiques de l’UNAM et la Bibliothèque et l’Hémérothèque Nationales. La date limite pour la réception des résumés est fixée au 14 février 2014. Les soumissions seront analysées par le comité académique international. Les auteurs recevront les résultats de l’évaluation à partir du 6 mai 2014. Pour connaître les détails concernant l’envoi des soumissions, les dates importantes et les modalités d’inscription, veuillez consulter notre site web: www.edadesdellibro.unam.mx.
Marina Garone Gravier, Isabel Galina et Laurette Godinas
(Communiqué par Nelson Schapochnik)

vendredi 21 juin 2013

Histoire du livre à Lyon

Michèle Clément et Raphaële Mouren ont le plaisir de vous inviter à la journée
Biblyon 2013,
qui aura lieu le vendredi 28 juin prochain à l'enssib. Au programme, présentation de recherches en cours et de découvertes récentes de chercheurs et d'étudiants avancés, sous format court (15 minutes) ou long (30 minutes).

Groupe de recherche sur la Renaissance et l'Âge classique
(UMR 5037- Centre Gabriel Naudé (EA 7286) 

Livre et création littéraire à Lyon au XVIe siècle

vendredi 28 juin 2013
9 h. Présentation : Michèle Clément (U. Lyon 2) et Raphaële Mouren (enssib)
Guillaume Berthon (Université Toulon Sud-Var)
Sur quelques découvertes bibliographiques récentes (1530-1540)
William Kemp (Université McGill)
Sur quelques placards lyonnais (avec exposition de reproductions à l'échelle de certains placards)
Alessandro Ledda (Università Cattolica del Sacro Cuore, Milan)
Cagliari, Lyon, or somewhere else ? Attributive questions about the 1560 edition of the Carta de Logu. With a note on book trade between Sardinia and Lyon in the XVIth Century
Isabelle de Conihout (Bibliothèque Mazarine) Le Bassantin de Catherine de Médicis, une reliure de Jean de Tournes?
pause
Hélène Lannier (Université Lyon 2)
Benoît Le Court, un juriste humaniste à Lyon dans les années 1530-1550
Olivier Pédeflous (Université Paris-Sorbonne, Fondation Thiers)
Entre Lyon et Paris. La poésie de circonstance néo-latine au miroir d’un recueil de Benoît Le Court
Simonetta Adorni Braccesi (Lucques)
Entre hérésie et hermétisme : trois éditions de Jean de Tournes (1544-1546) et leurs sources italiennes

14 h 30
Elsa Kammerer (Université Lille 3)
Une publication féminine méconnue à Lyon: les Epistres amoureuses, Claude Nourry, ca. 1529-1534
Claude La Charité (Université de Québec à Rimouski)
Rabelais éditeur des Lettres médicales de Giovanni Manardo
pause
Jean Duchamp et Marion Deleuze (Université Lyon 2)
Les missels édités par Jacques Sacon. Recherches sur les premières musiques imprimées à Lyon
Maud Lejeune (BM de Lyon, U. Lyon 2)
Quelques remarques autour des dessins préparatoires aux illustrations des Bibles imprimées chez Jean de Tournes, attribués au maître-peintre Bernard Salomon
Richard Cooper (Brasenose College, Oxford University)
Présentation du projet «Le livre illustré à Lyon au XVIe siècle»
Monique Hulvey (BM de Lyon)
Présentation du développement de la bibliothèque numérique de la Ville, Numelyo
Conclusions

La journée a lieu à l'enssib
17-21 bd du 11 novembre 1918
69100 Villeurbanne

dimanche 16 juin 2013

Un article sur les formulaires et autres travaux de ville


Un article récent nous permet de revenir sur une problématique étonnamment oubliée à l’âge de la supposée bonne gouvernance et de la rationalisation administrative. Il s’agit de la contribution de
Dimitri Brunetti, « L’introduzione della stampa nel documenti d’archivio: moduli, attestati, lasciapassere»,
dans Crisopoli. Bolletino del Museo Bodoniano di Parma, 14 (2011), p. 107-116, ill. (ISSN 2281-4590).
La première dimension envisagée par l'auteur concerne un aspect spécifique de l’économie de la «librairie» d’Ancien Régime: les travaux de ville, ces activités peu nobles, ont pourtant assuré de longue date l’équilibre économique de la majorité des ateliers d’imprimerie. Une seconde dimension est d’ailleurs aussi présente dès l’origine, qui relève davantage de la problématique de la gestion: nous savons que, déjà, Gutenberg s’est financé en produisant des travaux de ville, et notamment (très probablement) des lettres d’indulgences (l'Église catholique semble avoir une propension certaine pour la fabrication et l'utilisation du formulaire pré-imprimé).
Cette dimension de l’économie du livre a fait l’objet de plusieurs études en français, des «non-livres» de Nicolas Petit aux publications lyonnaises d’Alan Marshall. Les papiers à en-tête, factures commerciales, ou encore tracts et affiches de toutes sortes, relèvent bien entendu de ce modèle, sans oublier les ex-libris gravés ou imprimé, et surtout la publicité imprimée.
Le thème présente pourtant une dimension plus novatrice, en ce sens qu’il introduit à la problématique (si fort en vogue aujourd'hui) de la rationalité administrative –et qu’il touche à la normalisation, et à l’invention du formulaire. L’article donne un certain nombre d’exemples significatifs, indiqués en sous-titres, qu’il s’agisse d’attestations, de laissez-passer ou d’autres documents du même type, sans oublier la lettre de change et les pièces à caractère financier. On pense par exemple aux borderaux pré-imprimés que les banquiers joignaient à chacune de leurs correspondances, et où ils donnaient les cours des places avec lesquelles ils étaient en relation. Il est bien évident que, dans le long terme («de Gutenberg à l’ère du numérique», comme le proposait Anne-Marie Bruleaux) l’étude de cette histoire du «formulaire» pré-imprimé serait particulièrement enrichissante, non seulement pour l’histoire du livre et de l’imprimerie, mais aussi pour l’histoire politique ou encore pour l’histoire administrative –donc, en dernière analyse, pour l’histoire des mentalités et des pratiques culturelles.
Nous voudrions profiter de cette note pour attirer l’attention sur cette revue relativement méconnue des historiens du livre, Crisopoli, publiée par le Musée Bodoni de Parme. Chaque livraison propose plusieurs grandes sections: Ad libros, sur les livres et l’histoire du livre en général; Palatina, sur les collections spécifiquement conservées à Parme; Parmensia, sur l’histoire de la ville et du duché, surtout dans le domaine de l’écrit et du livre; Res et monumenta, pour les études d’archéologie, de codicologie, et les éditions de document; la dernière partie, enfin, traite des activités du Musée Bodoni lui-même (Attività del Museo Bodoniano). Nous ne pouvons que souligner combien la qualité formelle de la revue se combine avec l’intérêt des contributions publiées (dont plusieurs, dans la livraison ici présentée, concernent notamment la bibliographie matérielle et l’analyse chimique des pigments des miniatures).

vendredi 14 juin 2013

Les bibliothèques des Lumières en Europe

Un'Istituzione dei Lumi: la biblioteca.
Teoria, gestione e pratiche biblioteconomiche nell’Europa dei Lumi,
[Actes du congrès international, Parme, Biblioteca Palatina, 20-21 mai 2011],
éd. Frédéric Barbier, Andrea De Pasquale,
Parma, Museo Bodoniano, 2013,
243 p., ill.
«Caratteri», 8

ISBN 9 788890 834707

Biblioteca Palatina, Parme, Galerie Petitot
Table
«Introduction»
«En France: le privé et le public, ou Qu’est-ce qu’une bibliothèque des Lumières», par Frédéric Barbier
«Circulation et échanges des catalogues de bibliothèques dans l’Europe du XVIIIe siècle», par Emmanuelle Chapron
«Modifiche strutturali delle classificazioni bibliographiche nell XVIII secolo», par Alfredo Serrai
«Le bibliotheche pubbliche nell »Italia nord-occidentale nell’XVIII secolo: servizi e gestione», par Andrea De Pasquale
«Juan Andrés e Fernandez de Moratin: due viaggiatori a confronto in visita alla Biblioteca Palatina di Parma», par Maria Gioia Tavoni
«La cultura libraria della Repubblica di Venezia nel settecento», par Dorit Raines
«La rete delle biblioteche ecclesiastiche a Venezia e nello stato veneziano», par Antonella Barzazi
«La situation exceptionnelle des bibliothèques du canton des Grisons sous l’Ancien Régime», par Jan-Andrea Bernhard
«Une grande bibliothèque provinciale au XVIIIe siècle: l’abbaye Saint-Vincent du Mans», par Didier Travier
«Les libraires parisiens et les bibliothèques au XVIIIe siècle», par Sabine Juratic
«Les bibliothécaires, entre Ancien Régime et Révolution: portrait de groupe… et destins individuels», par Dominique Varry
«La collection Vettori dans la bibliothèque du prince-électeur de Bavière, 1778-1806: l’achat d’une bibliothèque exceptionnelle», par Raphaële Mouren
«Identité culturelle, identité nationale: les bibliothèques institutionnelles en Hongrie et en Transylvanie au XVIIIe siècle», par Istvan Monok
«La coscienza culturale dei Sassoni di Transilvania e la fondazione della biblioteca Brukenthal», par Aiitla Verok

lundi 10 juin 2013

Exposition sur l'abbé Raynal

Raynal, un regard vers l’Amérique
 
(Exemplaire de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Paris)
Le nom de Guillaume-Thomas Raynal reste attaché à son œuvre majeure, l’Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes. Cette compilation à visée encyclopédique, l’un des grands succès de librairie de la fin du XVIIIe siècle, suscita autant de critiques que d’éloges de la part de ses contemporains. Elle apparaît comme pleinement représentative d’un paysage éditorial marqué par l’évolution du simple récit de voyage vers la réflexion philosophique sur le rôle de l’Europe dans le monde, particulièrement sur le continent américain.
Le tricentenaire de la naissance de l’abbé Raynal (1713-1796) est l’occasion de mettre en valeur la singularité du regard porté par un homme des Lumières sur l’Amérique, regard plongé dans l’actualité du moment – la guerre d’Indépendance dont il se fait le chroniqueur –mais aussi annonciateur des profondes transformations politiques et sociales qu’engagera la Révolution française, notamment l’abolition de l’esclavage. Ce regard est aussi le reflet des lectures multiples dont s’est nourri un auteur qui n’a lui-même jamais traversé l’Atlantique.
Autour de différentes éditions de l’Histoire philosophique des deux Indes, l’exposition présente les ouvrages emblématiques de la riche production livresque consacrée, du XVIe au XVIIIe siècle, au Nouveau Monde: récits de la découverte et des premiers établissements, relations de colons ou observations de voyageurs. La guerre d’Indépendance, la condition des esclaves dans les colonies européennes, la diffusion et la réception des thèses de Raynal y sont appréhendées par les témoignages, manuscrits ou imprimés, des penseurs des Lumières. Livres rares, journaux, documents d’archives ou simples brochures illustrent ainsi la place éminente occupée depuis 1492 par l’Amérique dans le débat d’idée européen et l’imaginaire collectif.
(Communiqué par Yann Sordet)

Exposition à la Bibliothèque Mazarine, 13 juin – 15 septembre 2013
du lundi au vendredi, de 10h à 18h. Entrée libre.
Bibliothèque Mazarine, 23 quai de Conti, 75006 Paris

vendredi 7 juin 2013

Séance foraine 2013

L'horloge, symbole de la ville
La tradition du livre et de l’imprimé à Auxerre est héritière d’une histoire paradoxale. En effet, le principal centre religieux reste, au moins jusqu’au XVIIe siècle, celui de Sens, ancien bourg de l’époque gauloise, devenu capitale de la province romaine de Quatrième Lyonnaise. De plus, Auxerre est longtemps située dans une région intermédiaire: à l’ouest, ce sont les possessions royales centrées sur l’Île-de-France; à l’est, voici les pays bourguignons, autour de Dijon et de Beaune; enfin, vers le nord, nous entrons dans le domaine des puissants comtes de Champagne, avec leur capitale de Troyes Comme Tonnerre, Auxerre est d’ailleurs siège d’un comté qui n’appartient pas au duché de Bourgogne au sens strict des Valois.
Cette position géographique peut expliquer comment les premières presses de la région tournent non pas à Sens ou à Auxerre, mais dans la petite ville de Chablis, à une quinzaine de kilomètres. Chablis est une enclave du comté de Champagne, mais elle appartient aussi à l’abbaye Saint-Martin de Tours, depuis l’époque où les moines s’y sont repliés pour se mettre à l’abri des incursions normandes. La collégiale bénédictine de Saint-Martin abrite une école réputée, où ont peut-être été formés certains membres de la famille Le Rouge. On sait que les Le Rouge sont liés à Troyes comme à Paris, mais c’est Pierre Le Rouge qui, en 1478, fait «gémir» les presses de Chablis –et la petite ville est ainsi la quatrième du royaume à accueillir l’art nouveau. Le Rouge donnera en 1483 le premier Bréviaire imprimé d’Auxerre et, peut-être, des Heures de Tours en 1485-146 (d’après l’ISTC, avec le seul exemplaire connu conservé à Varsovie), avant de venir à Paris.
Non loin de l'horloge, la maison Fournier
En effet, au fil des siècles, Auxerre regardera de plus en plus vers Paris plutôt que vers Dijon, d’autant qu’un certain nombre de personnalités proches de la cour et de la haute administration est pourvu de charges et de possessions dans le pays. L’une des figures les plus connues est celle de Jacques Amyot, né à Melun, un temps professeur à Bourges mais surtout célèbre comme éditeur et traducteur de Plutarque. Amyot, également maître de la Librairie royale, est nommé par Henri III évêque d’Auxerre (1571), et il s’attache dès lors à reconstruire son diocèse durement confronté à la crise religieuse. C’est lui qui fera venir de Sens le premier imprimeur ayant travaillé à Auxerre, pour donner le nouveau bréviaire (1580). Plus tard, au début du XVIIIe siècle, Charles Gabriel de Caylus est nommé évêque d’Auxerre (1704), où son opposition à la bulle Unigenitus le fait… exiler en 1723 (rappelons que la résidence n’est pas la pratique dominante, et que les prélats se font souvent remplacer par un vicaire, pour rester eux-mêmes à Versailles et à Paris).
Séance de travail à Auxerre... sur les livres
Dès lors, et jusqu’à la mort de Caylus (1754), le diocèse d’Auxerre devient une citadelle du jansénisme, d’autant plus dangereuse pour le pouvoir qu’elle est relativement proche de Paris, et très favorablement située sur le plan des communications. Ces conditions expliquent que la ville ait certainement accueilli une imprimerie travaillant au périodique des Nouvelles ecclésiastiques: on sait que le titre est interdit et que la police s’efforce d’en empêcher la publication, mais qu’elle n’y parviendra en définitive jamais, le périodique se poursuivant jusqu’en 1803.
Dans l’orbite de l’évêché, nous trouvons encore la célèbre famille des Fournier, imprimeurs, libraires et surtout graveurs et fondeurs de caractères. Michel François Fournier est imprimeur à Auxerre à compter de 1742, où il travaille pour la ville et pour l’évêché –même si une partie importante de sa notoriété vient de ce que son atelier accueille, en 1751, le jeune Nicolas Rétif de La Bretonne, venu de son village de Sacy pour y faire l’apprentissage d’imprimerie. Bien d'autres ouvrages ont été présentés à l'occasion de la séance foraine de la conférence d'Histoire et civilisation du livre, tenue à Auxerre le 6 juin dernier. Un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui ont fait le succès de la journée!