jeudi 23 décembre 2010

Voeux de fin d'année

Avec mes meilleurs vœux
pour les fêtes de fin d'année!










 


Mit meinen allerbesten Wünschen
für frohe Weinachtstage!

Kellemes Karácsonyi Ünnepeket
és Boldog Új Évet!

lundi 20 décembre 2010

Histoire du livre et innovation de produit (2)

Une génération après l'invention de Gutenberg, la diffusion de la technique nouvelle est déjà relativement large en Europe, et la production d'imprimés s'accroît rapidement: mais ceux-ci reproduisent le modèle des livres manuscrits du Moyen Âge, alors même que le public de ces livres n'est pas susceptible de s'ouvrir en proportion. La crise de surproduction qui en découle pousse à une certaine réorganisation de la branche, et surtout au développement de ce que nous désignons comme l'innovation de produit: inventer des produits nouveaux, qui soient susceptibles de capter une clientèle elle-même nouvelle.
Du point de vue matériel (celui de l'objet), l'innovation peut porter sur le contenu (imprimer et diffuser des textes nouveaux) comme sur la forme matérielle. Le Liber chronicarum (HC 14508*) du médecin nurembergeois Hartmann Schedel (1440-1514) illustre surtout la seconde dimension: il s'agit en effet d'une chronique universelle, organisée selon le modèle traditionnel des âges du monde, mais qui innovera de manière spectaculaire en ce qui concerne sa "mise en livre" (exemplaire numérisé par la Bayerische Staatsbibliothek).
En effet, le choix est, d'abord, celui d'un ouvrage exceptionnel, qui impressionne par son format (in folio) et plus encore par sa magnifique illustration xylographiée  (on sait que le jeune Albrecht Dürer y a collaboré). La double page donnant la vue de Nuremberg à la fin du XVe siècle est bien sûr la plus spectaculaire, d'autant qu'il s'agit d'une représentation réaliste (les artistes étaient sur place et connaissaient la ville), et non pas, comme pour certaines autres villes, d'une sorte de juxtaposition de ce que nous pourrions presque appeler des "clichés" (cf. la vue de Lyon, celle de Constantinople, etc.).
Les documents aujourd'hui conservés dans les Archives municipales de Nuremberg témoignent en outre du soin porté à la mise en page d'un ouvrage qui a évidemment nécessité des investissements très lourds. La vue de Strasbourg (lat. Argentina) montre la sophistication très élégante d'une double page dans laquelle la flèche de la célèbre cathédrale sort du cadre de l'image pour se développer dans la marge intérieure du recto de droite.
Plus intéressants encore sont les éléments qui témoignent de ce que l'ouvrage est désormais conçu pour la consultation: d'une part, c'est l'organisation matérielle du texte pour en faciliter la lecture, la mise en paragraphes, et surtout la scansion des bois gravés.
D'autre part et surtout, ce sont les informations imprimées sur les feuillets eux-mêmes, à savoir le titre courant (qui précise l'âge du monde) et la foliotation en chiffres romains ("Fol. XXX").
La présence de cette foliotation est indispensable dès lors que l'on a voulu inclure dans le volume un index alphabétique, lequel renvoie précisément aux numéros des feuillets. Comme nous l'avons montré ailleurs (notamment dans L'Europe de Gutenberg), le procédé qui consiste à repérer des passages du texte (du contenu) en fonction des composantes normalisées qui en constituent le support (le livre, alias l'interface) se révèlera jusqu'à aujourd'hui particulièrement puissant.
Dans les deux dernières décennies du XVe siècle, c'est donc bien l'innovation de produit qui se déploie progressivement, avec l'invention du livre imprimé et la mise en place d'une logistique de la communication sur laquelle nous vivons en grande partie jusqu'à aujourd'hui.

Note bibliogr.: Stephan Füssel, Die Welt im Buch. Buchkünstlerischer und humanistischer Kontext der Schedelschen Weltchronik von 1493, Mainz, Gutenberg Gesellschaft, 1996 (ISBN 3-7755-2111-9).

samedi 18 décembre 2010

HIstoire du livre et innovation de produit (1)

Il y a quelques semaines, nous avons publié sur ce blog trois billets successifs consacrés à la logique de l'innovation: 1, 2, 3). L'ambition de cette théorie est de proposer une grille de lecture applicables (en l'adaptant éventuellement) aux révolutions successives de la "librairie" et du livre jusqu'à aujourd'hui (voir la note bibliogr. infra). Nous voudrions aujourd'hui le volet traitant de l'innovation de produit au XVe siècle, et cela à travers trois exemples.
Le premier exemple sera donné par la magnifique édition de la Cité de Dieu de saint Augustin (Aurelius Augsutinus) publiée à Mayence par Peter Schoeffer en 1473 (HC 2057*). Le caractère est le caractère Fraktur typique de Mayence, dans lequel l'influence latine est restée très présente. Mais surtout, on remarquera le soin que l'imprimeur a pris pour pour donner à la mise en livre une forme qui reproduise celle d'un manuscrit.
L'incipit traditionnel- lement rubriqué (autrement dit copié en rouge par le rubricateur) est ici imprimé en rouge, ce qui complique et renchérit le travail d'impression. Mais la superbe lettre filligranée et peinte est  réalisée après coup à la main, très certainement par des spécialistes présents dans l'atelier même de l'imprimeur.
Comme le cliché est pris en gros plan, on distingue en outre parfaitement, dans le corps du texte, la présence des lettres abrégées (par ex. le a et le u tildés, à l'avant dernière ligne, pour qua[m] et pour nu[n]c).
Plus intéressante encore sont les lettres liées, dont la logique de la typographie supposerait qu'on les abandonne mais qui ont été conservées pour des raisons esthétiques (ce que j'ai appelé ailleurs "l'esthétique de la trace": cf bibliogr.): le scripteur du manuscrit ne lève toujours pas la plume entre deux lettres, surtout s'il écrit de manière cursive. Par suite, des caractères spécifiques de lettres doubles ont parfois été gravés fondus pour reproduire ce modèle: par ex., à la première ligne, la liaison du s long et du t dans Augustini, et le double pp qui suit; à la ligne suivante, le de, etc.
Même si la rationalisation typographique a abouti à la disparition généralisée de ces signes spécifiques, certains ont été conservés dans l'orthographe française d'aujourd'hui: l'accent circonflexe n'est rien d'autre qu'un ancien tilde (forest transcrit par forêt); de même, nous connaissons toujours des lettres liées (œ et æ) tout comme, en allemand, le ß (double ss long lié). L'esperluette, aujourd'hui plus couramment désignée comme le "et commercial" (&) reproduit l'abréviation manuscrite et.
Il s'agit là de véritables reliques des pratiques de copie héritées du Moyen Âge, que la typographie gutenbergienne n'a pas fait complètement disparaître et que l'on retrouve jusqu'à aujourd'hui dans les logiciels de traitement de texte.
Le Psautier de Mayence, en 1457 (H 13479), illustre à la perfection ce schéma: il constitue notre deuxième exemple. Pour les successeurs de Guten- berg en effet, l'objectif est de reproduire mécani- quement le modèle d'un psautier manuscrit, et notamment d'imprimer en plusieurs couleurs non seulement le texte en noir, mais aussi les passages rubriqués, et surtout les lettres filigranées peintes en rouge et en bleu (voir détails). Le résultat, spectaculaire, témoigne pourtant aussi des limites du modèle de la reproduction: la technique mise en œuvre est trop complexe et d'un coût certainement trop élevé pour être réellement viable. Une dizaine d'exemplaire du Psautier de Mayence est connue aujourd'hui, dont, en France, celui donné par le roi René au couvent de la Baumette, et conservé à la Bibliothèque municipale d'Angers (cliché ci-dessus).
Nous refermerons ce billet avec un dernier exemple, qui illustrera au contraire l'émergence de l'innovation de produit à partir des décennies 1480 et 1490.
(lire la suite)

Note bibliogr.:  
sur les "révolutions du livre" Les Trois révolutions du livre : actes du colloque international de Lyon/Villeurbanne (1998), pub. sous la direction de Frédéric Barbier, Genève, Droz, 2001  (Numéro spécial de la Rev. française d'hist. du livre, 106-109, 2000). Les 3 [trois] révolutions du livre [catalogue de l’exposition du CNAM], Paris, Imprimerie nationale, Musée des arts et métiers, 2002.
sur l'esthétique de la trace: Frédéric Barbier, « Les codes, le texte et le lecteur », dans La Codification : perspectives transdisciplinaires, dir. Gernot Kamecke, Jacques Le Rider, diff. Genève, Librairie Droz, 2007, p. 43-71 (la formule figure p. 50) (« Études et rencontres du Collège doctoral européen EPHE- TU Dresden », 3).

mercredi 15 décembre 2010

Avis de soutenance de thèse

Le jeudi 16 décembre 2010 à 14h30
à l'Université de Paris Descartes,
Monsieur Rodolphe Goujet
soutiendra sa thèse de doctorat sur:


La librairie ancienne à Paris:
sociologie d'une profession


Composition du jury: Mme et MM Frédéric Barbier, directeur d'études à l'EPHE, directeur de recherche au CNRS; Guy-Michel Leproux, directeur d'études à l'EPHE; Antigone Mouchtouris, professeur à l'Université de Metz; Bernard Valade, professeur à l'Université de Paris-Descartes (directeur de la thèse); Patrick Watier, professeur à l'Université de Strasbourg.

Université de Paris-Descartes (École doctorale 180)
Salle du Conseil,
12 rue de l'École de médecine, 75006 Paris
La soutenance est publique.

(Cliché: sur le quai Malaquais, gravure tirée de La Vie parisienne, Paris, Libr. Charpentier. FB)

mardi 14 décembre 2010

Conférence d'histoire du livre

Dans le cadre des accords Erasmus entre l'Enssib et l'université de Neuchâtel, le professeur Olivier Christin propose un cours sur
La bibliothèque Princesse Anna Amalia de Weimar
à l'Enssib (Villeurbanne),
le mardi 14 décembre de 15h à 18h.

Sur cette bibliothèque, on consultera aussi la notice du Handbuch de Bernhard Fabian. La princesse Anna Amalia de Saxe Weimar Eisenach († 1807), régente jusqu'à ce que son fils Karl August puisse monter sur le trône, contribue à faire de la principauté un État gouverné selon le modèle du despotisme éclairé. La bibliothèque princière est ouverte au public des savants depuis la fin du XVIIe siècle, et considérablement enrichie. On sait que Goethe lui-même sera chargé de son administration, ce qui explique que la Bibliothèque Anna Amalia soit aujourd'hui spécialisée dans la conservation et l'étude de la littérature allemande (Stiftung Weimarer Klassik).
A la suite du tragique incendie de 2004, la Bibliothèque a fait l'objet de lourds travaux de réaménagement et de restauration (y compris pour les collections), qui ont permis de la réouvrir au public en 2007.

Vidéo sur la Bibliothèque Anna Amalia


Communiqué par Raphaële Mouren et par la rédaction

dimanche 12 décembre 2010

Propositions de bourse

Quatre bourses doctorales sont ouvertes à candidature sur le thème
"L'Europe et l'invention de la modernité".
Ce cursus s'inscrit dans le cadre du programme doctoral européen en sciences humaines et sociales ouvert par l'EPHE (Paris), en partenariat avec l'EHESS (Paris), la Humboldt Universität (Berlin), l'Istituto Italiano di Scienze Umane (Florence) et la Central European University (Budapest).
Toutes les informations utiles à une candidature (description; formulaire et dates de réponse) sont disponibles à l'adresse: candidature.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 17 janvier 2011.

Cf (entre une infinité d'autres titres): Frédéric Barbier, L'Europe de Gutenberg. Le livre et l'invention de la modernité occidentale, XIIIe-XVIe siècle, Paris, Librairie Belin, 2006.

Histoire du livre: conférence de l'EPHE

École pratique des hautes études, IVe section
Conférence d'histoire et civilisation du livre

Lundi 13 décembre 2010

Le public et le privé, ou
Qu'est-ce qu'une bibliothèque des Lumières? (fin)
par
Monsieur Frédéric Barbier,
directeur d'études, directeur de recherche au CNRS

La conférence d'Histoire et civilisation du livre a lieu tous les lundis à l'École pratique des hautes études, de 16h à 18h.
Pendant la période intermédiaire où la Sorbonne est fermée mais où l'immeuble "Le France" n'est pas encore accessible, les conférences auront lieu au CROUS, 31 ave Georges Bernanos, 75005 Paris (RER B, station Port-Royal).
L'entrée se fait par le Centre sportif Jean Sarrailh à gauche du bâtiment du CROUS.  Le secrétariat de la IVe Section est localisé au 10 rue de la Sorbonne, où l'on peut notamment s'informer et se procurer les livrets du Programme des conférences 2010-2011.

Cliché: façade de la Bibliothèque publique et universitaire (BPU)  de Neuchâtel (Suisse), 2010 (cliché FB). Sur l'histoire de la BPU

Calendrier des conférences (attention: les sujets à jour des conférences sont annoncés sur ce blog)

mercredi 8 décembre 2010

Le temps de l'Avent

La neige qui aujourd’hui tombe dru sur Paris vient nous rappeler que Noël approche, et que nous sommes entrés dans la période de l’Avent: l’étymologie du mot (adventus, arrivée) fait en effet référence à la naissance du Christ, alias le jour de Noël. Le quatrième dimanche avant Noël ouvre l’année ecclésiastique, et Noël même marque presque le solstice d’hiver, à partir duquel le jour commence à augmenter et la nuit à diminuer…
La Nativité constitue l’un des sujets classiques qui apparaît dans les livres d’Heures. Ces derniers sont des volumes au format réduit (petit quarto), dont la multiplication est liée au développement de la spiritualité laïque à la fin du Moyen Âge. Les Heures sont imitées des bréviaires, mais destinées à une clientèle de non clercs: on y trouvera des extraits des Écritures et de la liturgie, et des prières, le tout dans une forme particulièrement soignée (il n’est que de penser aux Très riches heures du duc de Berry). L’iconographie de l’Annonciation représente le plus souvent la Vierge lisant ses Heures au moment où l’ange lui apparaît. Mais on retrouve des Heures sur un très grand nombre de tableaux, comme l'admirable Vierge du chancelier Rolin, visible aujourd’hui au Louvre.
Avec l’essor de la typographie, le modèle des Heures de luxe n’est plus accessible seulement aux plus hauts personnages: il touche progressivement une clientèle toujours très aisée, mais un petit peu plus large. Il s’agit désormais de petits in-quarto, imprimés sur vélin, très illustrés et dont les initiales, voire les gravures, sont souvent peintes. Les Heures sont propres aux différents diocèses (leur destination apparaît notamment dans la liste des saints du calendrier), mais les Heures de Rome sont reçues dans toute la chrétienté.

Nous connaissons quelque 1600 éditions d’Heures aux XVe et XVIe siècles, dont 90% sont parisiennes. Un des ateliers spécialisés est celui de Philippe Pigouchet, qui travaille à l’enseigne de l’«Homme sauvage» et qui imprime des Heures pour différents diocèses sur des commandes du libraire Simon Vostre.
Ces livres somptueux adoptent tous la même disposition, avec une grande place donnée à l’iconographie: la page est illustrée par une gravure surmontant quelques lignes de texte, avec un encadrement de petits bois combinés pour constituer des bordures. Parfois, le texte est plus important, et la décoration se limite au seul encadrement.
La gravure de cette superbe édition d'Heures (cf. cliché) met en scène la crèche, dans un encadrement inspiré de l'architecture gothique et sommé de deux figures de bergers (identifiables à leur bâton). Les détails que la tradition rapporte sur la naissance du Christ ne figurent pas tous dans les Évangiles: les bergers mentionnés dans Luc (II, 8 et suiv.) mais surtout repris par le Pseudo-Matthieu (XIII, 6) deviennent, au même titre que les «mages», des personnages importants du récit (voir commentaire sur le Calendrier des bergers). Ce n’est pas ici le lieu, que de gloser sur le berger, à la fois figure biblique (les Psaumes comparent Dieu à un berger) et emblème de la sagesse que lui ouvre sa connaissance directe de la nature. D'une certaine manière, la figure du berger n'est pas si éloignée de celle du sorcier...
La Vierge et le Christ sont au centre de l'image, alors que Joseph domine l'arrière-plan, où l'on voit aussi le bœuf et l'âne (on appréciera la justesse de la représentation de ce dernier à l'étable pendant l'hiver). Du côté du spectateur, les personnages venus adorer le Christ, et dont les noms gravés ont souvent été mal lus par les commentateurs: de gauche à droite, «Aloys», «Alison», «Gobin le Gay», «le Beau Roger», «Mahault» et «Ysanber» (on notera aussi la présence dans le groupe de deux bergers qui sont en fait des... bergères).
Les fonds en criblé et la finesse de la réalisation montrent qu'il s'agit d'une gravure qui n'a peut-être pas été réalisée sur bois, mais sur métal (en relief). On a, bien entendu, le sentiment de se trouver devant une manière de mise en scène dont la perspective est très soignée et qui fait penser aux «mystères» donnés au porche des églises. Les petits bois constituant l'encadrement sont inspirés de passages de l'Ancien Testament, et notamment du Cantique des Cantiques: «Viens avec moi du Liban, ma fiancée...» (IV, 8 et suiv.), ou encore: «Les fils de ma mère se sont irrités contre moi» (I, 6). Cette iconographie constitue ici une partie du cycle de la vie de la Vierge, tel que rapporté en particulier dans la Légende dorée de Jacques de Voragine.
Une des scènes représentées dans la bordure inférieure de la page concerne d'ailleurs l'épisode de l'Assomption dans lequel Marie fait remettre par un ange sa ceinture à Thomas, pour le convaincre de ce qu'il n'avait pas vu (Thomas n'avait pas assisté aux funérailles de la Vierge). Quant à la Sybille de Delphes, en bas à droite, elle est une figure classique d'une iconographie qui la place parfois sur le même plan que les prophètes de l'Ancien Testament: la Sybille représentée par Michel Ange au plafond de la Chapelle Sixtine, au cœur même du Vatican, est à cet égard particulièrement célèbre.

Cliché: Horae ad usum Romanum, Paris, Philippe Pigouchet, pour Simon Vostre, 22 août 1498, 4° (Bibliothèque municipale de Valenciennes, Inc. 18).

mardi 7 décembre 2010

Histoire du livre: avis de soutenance de thèse

Le vendredi 10  décembre 2010 à 14h30
à l'Université de Neuchâtel (Suisse),
Monsieur Frédéric Inderwildi
soutiendra sa thèse de doctorat sur:


Acteurs et réseaux commerciaux dans la librairie d'Ancien Régime:
la Société typographique de Neuchâtel (1769-1789)



Composition du jury: MM.
Frédéric Barbier, directeur d'études à l'EPHE, directeur de recherche au CNRS (co-directeur de la thèse);
Philippe Henry, professeur honoraire à l'Université de Neuchâtel (co-directeur de la thèse);
Michel Porret, professeur à l'Université de Genève;
Jean-Claude Waquet, directeur d'études, président de l'EPHE 

Université de Neuchâtel (Institut d'histoire), et
EPHE (École doctorale 472, mention Histoire, textes et documents)

Lieu: Université de Neuchâtel, Faculté des lettres et sciences humaines,
Espace Louis Agasiz 1 (salle R.N. 02).
La soutenance est publique.

lundi 6 décembre 2010

Histoire du livre: conférences à Lyon...

Mardi 7 décembre
Maison de l’Orient méditérannéen
5/7 rue Raulin, 69007 Lyon
(amphi Benvéniste)
16h
Mathew McGowan, Assistant Professor, Fordham University
«Robert Estienne et la tradition de la lexicographie latine».
Conférence organisée par HiSoMA et le GRAC
18h
Edoardo Barbieri, Professore ordinario, Universita cattolicà del Sacro Cuore, Milan, directeur du Centro di Ricerca Europeo Libro Editoria Biblioteca
«Entre poésie religieuse et philologie : l'édition de Jacopone da Todi, Florence, 1490».
Conférence organisée dans le cadre des échanges Erasmus entre l’enssib et l'Università cattolica.

Mercredi 8 décembre, 17h
Enssib
,17-21 bd du 11 novembre 1918, Villeurbanne (salle N.1.29)
Edoardo Barbieri, Professore ordinario, Universita cattolicà del Sacro Cuore, Milan, directeur du Centro di Ricerca Europeo Libro Editoria Biblioteca
«Les livres publiés par le monastère des "Convertite" a Venise:
Qui est l'imprimeur ? Qui est l'éditeur?»
Cette conférence a lieu dans le cadre du séminaire «Auteur, traducteur, imprimeur, collaborateurs... qui écrit?»

Raphaële Mouren, maître de conférences, 
Université de Lyon-enssib
Présidente, IFLA Rare Books and Manuscripts Section
Cliché: à Lyon, l'entrée de la rue Mercière, artère traditionnelle de la librairie (cliché FB).

samedi 4 décembre 2010

Histoire et civilisation du livre. Revue internationale

Vient de paraître:
Histoire et civilisation du livre. Revue internationale, VI (2010), Genève, Librairie Droz, 2010, 442 pages, ill., cartes.
ISSN 1661-4577. ISBN 978-2-600-01442-7
- Sommaire, p. 2
- Éditorial, p. 5
- L’Apparition du livre et l’histoire du livre en Italie, par Mario Infelise, p. 7
- Appendre le métier d’historien : correspondance inédite adressée par Lucien Febvre à Henri-Jean Martin, 1952-1956, édition par Frédéric Barbier, p. 17

Le paratexte, dossier préparé par Françoise Waquet
- Introduction, par Françoise Waquet, p. 35
- Les «pages de titre» des manuscrits coraniques, par François Déroche, p. 43
- Nel laboratorio du Ulisse Aldrovandi: un indice manoscritto di lettura in un volume stampa, par Maria Gioia Tavoni (avec résumé en français), p. 65
- Le monde dans le livre, le livre dans le monde: au-delà du paratexte. Sur le privilège de librairie dans la France du XVIIIe siècle, par Nicolas Schapira, p. 79
- Les légendes des illustrations comme genre littéraire, par Michel Melot, p. 97
- Les vingt-huit mille six cent soixante-dix figures du Traité de zoologie du professeur Grasse: histoire de la fabrication d’un paratexte (1948-1999), par François K. Jouffroy, p. 109
- Les préfaces de la Bible de Port-Royal: essai de formation d’un nouveau lecteur, entre spiritualité médiévale et raison cartésienne, par Bernard Chédozeau, p. 130
- Il tipografo nel paratesto: identità, pubblicità, celebrità, par Anna Giulia Cavagna (avec résumé français), p. 143
- Le paratexte et l’identité des collections littéraires, 1830-1860, par Isabelle Olivero, p. 161
- Index librorum, locorum et nominum, par Frédéric Barbier, p. 177

Études d’histoire du livre
- “Pages arrachées du livre de Satan…” Quelques réflexions sur le combat des bibliophobes et des bibliophiles dans l’Espagne du XVIe siècle, par François Géal, p. 193
- Aux sources iconographiques des Figures de la Bible troyenne, par Marie-Dominique Leclerc, p. 221
- Gabriel Naudé, entre bibliothèque docte et cabinet de curiosités, par Sara Decoster, p. 255
- Une comparaison Trans-Manche : les gens du livre en Basse-Normandie et dans le sud-ouest de l’Angleterre au XVIIIe siècle, par Ian Maxted, p. 279
- Le livre idéal dans l’Europe de 1900: essais préraphaélites autour de l’Ut pictura poesis, par Florence Alibert, p. 297


Livres, travaux et rencontres
- Histoire du livre et histoire des idées: à propos d’une collection universitaire, par István Monok, p. 331
Colloques et séminaires
- Le colloque «L’écrivain et l’imprimeur»: une étape marquante de la recherche, par Frédéric Barbier, p. 341
- Dialogue Amériques-Ibérie-France: le IIe Séminaire brésilien «Livre et histoire éditoriale», par Marisa Midori Deaecto, p. 353
Comptes rendus
- Cinquante ans d’histoire du livre (Olivier Grellety-Bosviel), p. 365
- Sur la librairie de la Renaissance dans les «anciens Pays-Bas» (Frédéric Barbier), p. 371
- The Books of Venise – Il libro Veneziano (Raphaële Mouren), p. 374
- Qui écrit ?, dir. Marianne Furno (Frédéric Barbier), p. 378.
- Lyse Schwarzfuchs, L’Hébreu dans le livre lyonnais au XVIe siècle (Juliette Guilbaud), p. 381
- Titres sur le monde anglo-saxon (Marie-Françoise Cachin, Diana Cooper-Richet, Isabelle Olivero, Claire Parfait), p. 382
- Allemagne et pays d’Europe centrale et orientale (Frédéric Barbier, Juliette Guilbaud, Claire Madl, Isvan Monok), p. 403
- A propos des Lumières et de la librairie des Lumières (Wallace Kirsop, Emmanuelle Chapron, Sheza Moledina), p. 419
- Vanessa Alberti, L’imprimerie en Corse des origines à 1914 (Jean-Charles Geslot), p. 429
- La Pédagogie par l’image en France et au Japon (Michel Melot), p. 432
- Centenaire de La NRF. Jacques Rivière (Frédéric Barbier), p. 433
- Robert Maumet, ‘Au Midi des Livres’ (Jean-Yves Mollier), p. 437
- Tables des illustrations, p. 441

Site de la Librairie Droz
Sommaires des numéros de Histoire et civilisation du livre. Revue internationale parus de 2005 (t. I) à 2009 (t. V): sommaires.

jeudi 2 décembre 2010

Soutenance de thèse de doctorat



Le mardi 7 décembre 2010 à 14h30
Mademoiselle Raphaele BERTHO
soutiendra sa thèse de doctorat sur:


Paysages sur commande
Les missions photographiques en France et en Allemagne
dans les années 1980 et 1990
 


Composition du jury: MM.
Frédéric Barbier, directeur d'études à l'EPHE, directeur de recherche au CNRS (directeur de la thèse)
André Gunthert, maître de conférences à l'EHESS;
Jean-Michel Léniaud, directeur d'études à l'EPHE et à l'École nationale des chartes;
Bruno Péquignot, professeur à l'Université de Paris III;
Michel Poivert, professeur à l'Université de Paris I;  

École doctorale 472, mention Histoire, textes et documents.
Lieu: Bibliothèque nationale de France, 11 quai François Mauriac, 75013 Paris (salle 70: à côté du petit auditorium, entrée Est).
La soutenance est publique.